
Le glaucome : quand la maladie devient sournoise
Le glaucome est depuis plusieurs années l’une des causes principales de cécité à travers le monde. On dit de cette maladie oculaire qu’elle est sournoise puisqu’elle ne présente aucun symptôme avant le stade avancé du glaucome, ni douleur ni perte de vue.
Qu’est-ce que le glaucome?
Le glaucome est une pathologie chronique de l’œil. On l’appelle également neuropathie optique puisqu’elle est caractérisée par une atteinte du nerf optique. Plusieurs facteurs de risque peuvent expliquer cette atteinte. Généralement, un excès de pression à l’intérieur de l’œil – la pression intraoculaire – est un important facteur de risque. Le glaucome est une maladie à évolution lente et graduelle. Les dommages au nerf optique entraînent une perte de vision progressive qui débute de la vision périphérique (vision sur les côtés) à la vision centrale, au stade plus avancé de la maladie.
Le glaucome ne se guérit pas, mais peut être maîtrisé, comme le diabète ou l’hypertension artérielle. Un glaucome non traité peut aboutir à une perte de vision totale. Il est donc très important de commencer les traitements le plus tôt possible pour ralentir sa progression ou l’arrêter tout simplement.
On distingue différents types de glaucome, regroupés sous deux formes principales.
Glaucome à angle ouvert
L’angle en question est celui qui formé par l’iris et la cornée, il est plus communément appelé « angle irido-cornéen ». C’est à cet endroit que se trouve le drain nommé « trabéculum » qui s’occupe du maintien de la pression intraoculaire en évacuant l’humeur aqueuse.
Le glaucome à angle ouvert est caractérisé par une ouverture normale de l’angle irido-cornéen, contrairement au glaucome à angle fermé. Les débuts de cette forme de glaucome sont asymptomatiques. Une personne qui en est atteinte ne peut en percevoir les signes avant un stade avancé, d’où l’importance d’un diagnostic précoce. Le but du traitement de ce type de glaucome est d’abaisser la pression intraoculaire et de la stabiliser, que ce soit à l’aide de médicaments, laser ou chirurgie.
Glaucome à angle fermé
Le glaucome à angle fermé est la forme plus rare de cette maladie, mais elle également plus grave. On la distingue par un angle irido-cornéen plus petit que la normale, ce qui accentue les risques d’une fermeture. L’angle réduit peut entraîner un blocage partiel ou complet du trabéculum. Lorsque complète, l’obstruction peut provoquer une crise aiguë de glaucome à angle fermé. Cette dernière se manifeste par une augmentation très forte et douloureuse de la pression intraoculaire. Il s’agit d’une urgence médicale. En l’absence de prise en charge rapide, la cécité survient rapidement.
Les facteurs de risque
Les gènes et les mécanismes responsables de l’apparition du glaucome ne sont pas tous connus. Il est donc impossible d’associer cette pathologie à une ou des causes précises. Par contre, certains facteurs de risque peuvent favoriser son émergence :
- L’augmentation de la pression intraoculaire
- L’âge
- Les antécédents familiaux
- L’utilisation prolongée des corticostéroïdes
- Le syndrome pseudoexfoliatif
- Le syndrome de dispersion pigmentaire
- Les traumatismes à l’œil
- L’ethnicité
- La myopie
- L’hypermétropie
- Certains médicaments
- L’occlusion veineuse de la rétine
- L’anatomie de l’œil
- Les chirurgies de l’œil
- L’anémie falciforme
- Le syndrome irido-cornéen endothélial (ICE)
- Les tumeurs intraoculaires
- Les réactions inflammatoires
- Les anomalies du développement
- Les facteurs de risque vasculaires
- Le diabète
- La présence d’autres maladies (telles que l’hypothyroïdie, l’apnée du sommeil et les migraines)
- Le tabagisme
Le diagnostic
Le diagnostic du glaucome repose sur la détection de plusieurs signes associés à la maladie, tels que la pression intraoculaire élevé, l’atteinte du nerf optique ou la perte de la vision périphérique. Un diagnostic précoce de la maladie est très important puisque le glaucome, à son début, ne se manifeste par aucun symptôme. Pour prévenir une déficience visuelle et poser un diagnostic, plusieurs examens sont nécessaires, que ce soit en clinique ou à l’hôpital.
La prévention et les traitements
Bien qu’il n’existe aucune méthode de prévenir le glaucome, le diagnostic précoce demeure la meilleure façon de s’assurer d’une bonne santé oculaire. Il est donc recommandé de passer régulièrement des examens oculaires, surtout si on est sujet aux facteurs de risque énoncés plus haut, tels que les antécédents familiaux.
On ne peut pas guérir du glaucome, mais on peut le traiter efficacement. Les dégâts déjà présents au moment du diagnostic sont irréversibles. Il est possible de maîtriser la maladie afin d’éviter une diminution de la vision. Le principal but des traitements est de faire baisser la pression intraoculaire. Selon les cas, l’ophtalmologiste déterminera le niveau de pression à atteindre en fonction de plusieurs éléments, tels que le niveau de pression avant le traitement, le stade du glaucome et l’atteinte du champs visuel.
Les traitements se divisent en trois catégories principales : les traitements médicamenteux, les traitements au laser et les traitements chirurgicaux. Le choix de traitement sera fait selon le type de glaucome et l’avancement de la maladie. Une combinaison de traitements peut également être utilisée.
Vivre avec le glaucome
Le glaucome est reconnu comme l’une des principales causes de cécité à travers le monde, mais la plupart des personnes atteintes peuvent tout de même mener une existence normale si elles ont reçu leur diagnostic tôt et suivent les traitements adéquatement. La qualité de vie d’une personne atteinte de glaucome diffère donc peu de celle d’une personne en parfaite santé, sauf dans les cas où des dommages plus importants ont déjà affectés le nerf optique. Dans tous les cas, bien suivre les conseils de son ophtalmologiste aide le patient à vivre une vie sans tracas.
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